Il y a un sujet que je veux aborder depuis un moment sur le blog mais que je repoussais sans cesse, aujourd'hui il est temps de poser mes mots pour de bon. Je voulais vous parler des études supérieures et de mon rapport (assez compliqué pour tout vous dire) avec. S'il y en a qui trouve leur voie très jeune, qui savent ce qu'ils veulent faire très tôt (même parfois avant de terminer le lycée), ce n'est pas le cas de tout le monde. Depuis l'obtention de mon baccalauréat (il y a pas mal d'années maintenant...) j'ère sans trop savoir où je vais dans le monde impitoyable des études sup'. Si l'on parle plus facilement des réussites, je pense qu'il est aussi important de s'exprimer sur les échecs car je ne suis probablement pas un cas isolé; bon, et pour dédramatiser un peu la chose je vais illustrer l'article avec des gifs hein, comme à mon habitude.
La difficulté de trouver sa voie
Je vais rentrer dans ma sixième année d'études supérieures et non, je n'ai toujours aucun autre diplôme qu'un baccalauréat littéraire obtenu en 2012. Pourtant ce n'est pas faute d'avoir essayé et de persévérer encore cinq ans plus tard. J'ai commencé par me réorienter une fois, puis deux, puis une nouvelle fois encore... Au début on se dit un an "de retard" ça va ce n'est pas catastrophique, il y a un bon nombre de gens dans le même cas que moi on s'en fiche ! Et puis les années se rajoutent et on commence à sentir l'écart d'âge avec les autres personnes de la formation, le ras le bol de refaire encore et encore une première année. Lorsque je commence à étudier dans un nouveau domaine d'études ça me plait les premiers temps, et puis je décroche petit à petit, souvent durant la période des partiels du premier semestre, c'est comme si ma motivation du début filait sans que je puisse y faire grand chose.
Outre le fait que je me mets la pression toute seule, je pense que la société contribue également à ça. On nous fait comprendre très tôt que sans diplômes, sans formations, il est impossible d'obtenir un emploi correct ou même un emploi tout court, on nous met donc une pression monstre lors de la dernière année de lycée. Il y a aussi une sorte de "compétition" entre les élèves et c'est un truc qui m'angoisse plus qu'autre chose, je suis dans l'incapacité de travailler pour "être la meilleure", ce n'est absolument pas ma façon de fonctionner; si certains y arrivent comme ça tant mieux mais ce n'est pas mon cas.
Outre le fait que je me mets la pression toute seule, je pense que la société contribue également à ça. On nous fait comprendre très tôt que sans diplômes, sans formations, il est impossible d'obtenir un emploi correct ou même un emploi tout court, on nous met donc une pression monstre lors de la dernière année de lycée. Il y a aussi une sorte de "compétition" entre les élèves et c'est un truc qui m'angoisse plus qu'autre chose, je suis dans l'incapacité de travailler pour "être la meilleure", ce n'est absolument pas ma façon de fonctionner; si certains y arrivent comme ça tant mieux mais ce n'est pas mon cas.
La comparaison aux autres
Je sais qu'il ne faut pas se comparer, que chacun y va à son rythme mais c'est parfois dur de s'en empêcher, je trouve même que c'est un passage inévitable. Je vois des personnes dont je suis plus ou moins proche avancer, obtenir leurs diplômes, se lancer dans la vie active et faire des projets pendant que moi... Je stagne.
-"Tu fais quoi toi maintenant ?
- Oh, ben je fais une première année pour la quatrième fois"
La peur, l'échec et puis la honte
Chaque fin d'année le processus se répète, soit j'échoue aux examens soit je me décourage et j'envoie tout balader, j'ai une sorte de blocage qui fait que je panique pendant les périodes de partiels, que mon moral est au plus bas et que je suis pessimiste au possible. Je travaille là dessus avec ma sophrologue (d'ailleurs, un article sur la sophrologie ça vous intéresse ?), rassurez-vous, mais ce n'est apparemment pas suffisant car c'est la même chose, à chaque fois. Vous imaginez à quel point c'est décevant de se ramasser une fois de plus, de trébucher et de se casser la figure encore et toujours.
C'est décevant pour moi, certes, mais également pour mes proches. Mes parents m'aident encore financièrement (même si j'ai un boulot à temps partiel à côté de mes études) malgré mon âge, je dépends en grande partie d'eux, ils me font confiance et je n'arrive pas à l'honorer,(ma grand mère m'aide aussi, ce n'est sûrement pas facile pour elle tous les mois mais elle y tient) car chaque année c'est pareil : j'échoue.
C'est décevant pour moi, certes, mais également pour mes proches. Mes parents m'aident encore financièrement (même si j'ai un boulot à temps partiel à côté de mes études) malgré mon âge, je dépends en grande partie d'eux, ils me font confiance et je n'arrive pas à l'honorer,(ma grand mère m'aide aussi, ce n'est sûrement pas facile pour elle tous les mois mais elle y tient) car chaque année c'est pareil : j'échoue.
Relativiser
Le verdict vient de tomber, cette année encore je n'ai pas réussi à valider entièrement ma deuxième année de licence en langues étrangères appliquées, mais j'ai décidé de ne pas abandonner lâchement comme j'ai pu le faire auparavant. Je ne perds pas mon objectif de partir vivre à Lisbonne, je ne veux pas laisser tomber si près du but. Pour une fois je veux aller au bout des choses et pouvoir être fière de moi, et rendre mes proches fiers également. Le plus important c'est d'arriver à son objectif, pas la manière dont on y est arrivé, car la finalité reste la même. Et puis de toute façon, ça ne sera jamais du temps perdu car l'on apprend toujours de ses échecs.
Et vous, elles se passent / se sont passées comment vos études supérieures ?
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